Nos priorités

Les principes : tradition, sécurité et éthique


Nos retraites ont leur originalité propre et suivent fidèlement la tradition de la Haute-Amazonie péruvienne (programme, préparations médicinales, rituels, soins, chants, nourriture, mode d’hébergement).
Cette tradition c’est surtout un important savoir-faire. Il permet de faire cet aller et retour entre monde visible et invisible de manière sûre et profonde.
Les animateurs sont présents sur place nuit et jour, pendant toute la durée de la retraite.
Le respect des personnalités, de la culture de chacun, du rythme d’évolution de chacun, le droit fondamental de chacun, la bienveillance, la sécurité psychologique et physique, la déontologie ainsi que la liberté de croire ou de ne pas croire fondent notre cadre de référence.

Concrètement : l’originalité de nos retraites

  • La combinaison originale de plusieurs plantes amazoniennes, andines européennes.
  • Un ancrage spirituel clair qui nous accompagne.
  • L’’intégration de cette expérience dans la réalité quotidienne des sociétés européennes.
  • Une dynamique qui permet aux participants d’évoluer concrètement dans leur vie.
Changement introduits depuis 2017
  • Un accompagnement personnalisé est proposé afin de décrypter l’expérience sensorielle vécue. L’équipe rend visite aux participants et peut effectuer un bilan personnalisé, pour ceux qui le souhaitent.
  • Le nombre de participants a été abaissé.
  • Les retraites durent plus longtemps (9 jours désormais au lieu de 8 jours).

Préparation en amont


La préparation et le suivi des retraites par l’équipe s’étale sur toute l’année. Après chaque retraite, l’équipe fait un bilan. Ces retraites suivent donc une dynamique de renouvellement et d’enrichissement.
L’équipe décide en fin d’année de programmer ou non une nouvelle retraite pour l’année d’après. La reconduction des retraites d’une année sur l’autre n’est jamais vraiment automatique. Ceci procure une certaine autonomie. Chaque nouvelle diète doit pouvoir rester une opportunité unique.

Conditions de participation


Pour participer, il faut respecter quelques conditions pratiques précisées dans le dossier d’inscription.
D’une manière générale, ce travail demande une bonne forme physique, une détermination, être accueillant psychiquement et bienveillant.
Une fatigue temporaire, des émotions et de nouvelles prises de conscience sont inhérentes à ces retraites.

Qu’est ce qu’une vraie retraite?


Le mot ‘retraite’ est très souvent utilisé…
Pour autant, une retraite n’est pas un simple ‘workshop’, stage ou séminaire.
C’est davantage: c’est le fait de se mettre en retrait librement du monde extérieur, dans un lieu isolé, naturel, silencieux et porteur.
A l’instar des mystiques, ermites ou chamanes, une vraie retraite implique de faire le vide seul de toute forme de diversion, bruit, pollution.
Elle implique souvent de changer son alimentation afin de s’intérioriser, se régénérer. Une retraite permet, entre autres, de revenir au monde extérieur en meilleure adéquation avec son être.

Contexte


Depuis quelques années, certains aspects de la culture amazonienne semblent beaucoup inspirer en Europe du Nord.
Pour autant, il est important de bien différencier les approches existantes.

Un cadre

Sauf pour les purges de tabac, nous n’organisons pas d’évènements très courts.
Nous n’utilisons pas de CD et pas de musiques électroniques. Notre équipe comprend un musico-thérapeute / chanteur ayant à sa disposition une dizaine d’instruments bien précis. Les chants et la musique sont des outils subtils toujours au service du guérissage et sont donc en syntonie avec les plantes.
Le nombre de participants est volontairement limité.
Le cadre permet aux participants de se concentrer sur eux et aux plantes de travailler. La retraite se réalise sur la base d’un « contrat d’accompagnement » où des règles de comportement sont spécifiées, des interdits sexuels et alimentaires qui ne sont pas facultatifs mais conditionnent le bon déroulement du travail et les résultats ultérieurs (aussi pendant la post-diète de retour au domicile). Cette rigueur est de mise et son non-respect (transgressions) peuvent remettre en cause la participation de la personne voire même signifier l’interruption de sa retraite.

Libérer

Nos choix s’orientent sur:

  • un dépassement des blocages et des conditionnements profondément engrammés: l’expérience montre que cela est surtout possible sur 9 jours.
  • des sessions soutenues ensuite dans la journée par des plantes adéquates et le repos.
  • la lumière du soleil et un temps sec (température de 25-30 degrés).
  • un paysage agrémenté de nombreux d’arbres.
  • le haut niveau de silence du lieu.
  • un espace séparé pour chacun pour dormir.
  • un accompagnement verbal individualisé et contenant.
  • une monodiète alcaline, sans gluten, sans sucre industriel et sans sel.

L’objectif de nos diètes est d’ouvrir la porte à des libérations durables. Pour des transformations profondes.

Questions au musicothérapeute & curandero de l’équipe.

« Les chants et la musique ont une importance structurelle dans une session » »

 

Quels instruments jouez-vous lors des retraites en Europe ?
Les instruments avec lesquels je joue sont le didgeridoo, la guitare, le charango, la maracas , la guimbarde, la kalimba, l’udu (tambour de céramique), le vase siffleur ; les instruments à vent andins : le sicu (flute de pan), le queñacho, le moseño.

Toutes les musiques sont-elles bénéfiques lors des sessions de nuit en groupe ?
Les chants et la musique ont une importance structurelle lors de la session de nuit en groupe (plante d’Amazonie). On peut l’orienter dans un sens ou un autre. Les personnes qui guident et sont en charge de la session de nuit doivent être en totale syntonie et pouvoir résonner avec ce que la plante nous montre. Chaque session est différente. On a donc toujours  besoin de choses différentes, par exemple, ce peut être un chant vibratoire qui tranquillise ou un chant qui ouvre, quand on souhaite dépasser un blocage énergétique, ou quoi que ce soit qui arrive, suivant le moment. C’est pour cela que je suis en total désaccord  avec le fait d’utiliser de la musique enregistrée (CD). Je pense donc qu’il faut utiliser les chants traditionnels, les siens propres ou ceux d’autres guérisseurs, car c’est l’instrument spécifique de ce type de travail. La musique instrumentale en session, sans chant, doit être jouée avec grand soin et de manière subtile. C’est pour ça que les personnes qui jouent ou chantent n’importe quel type de musique ne sont pas alignées avec l’esprit de la medicine amazonienne elles méconnaissent cette tradition. Cela devient tout, sauf une session. Je suis musicothérapeute de formation universitaire. On travaille dans le plan subtil, avec le corps énergétique et l’ouverture d’une dimension spirituelle pour chacun. Dans ce contexte, il ne s’agit donc pas de faire de la « musique »  mais de la medicine traditionnelle.

Que chantez-vous ?
Les chants que j’utilise sont les miens (que j’ai « reçus » lors de sessions et de diètes traditionnelles) et ceux d’autres guérisseurs, appris pendant les sessions. La musique que je joue avec les instruments, varie en fonction de ce que je ressens au moment même, de toutes façons ce sont des  productions personnelles, la plupart spontanées et d’autres avec une forme déterminée.

Comment réagissent les participants ?
La musique que je joue est perçue comme tranquillisante et contenante. Par exemple, une mélodie accompagnée doucement par la guitare, peut faire lever les énergies. En chantant avec force un chant traditionnel aidé des maracas, on peut aider à vomir et à se décharger. On peut aider à avoir d’autres plans de perception avec le siku. Mais ce n’est pas toujours sur le même mode, ça dépend de la cérémonie.

Comment analysez-vous l’attitude des participants ?
Les participants effectuent un travail très profond. J’ai le sentiment que les Européens semblent moins flexibles, davantage dans le mental, rationnels et rechignent parfois à lâcher prise et à s’abandonner au processus énergétique enclenché pour oser affronter les traumas, les peurs et les blocages.
Il était très étonnant de voir comment la session individuelle de jour (plante des Andes) a aussi su déployer avec force et subtilité ses ailes et ses racines en Europe! Nous avons perçu un véritable avant-après. Je crois que les participants doivent oser plus : se laisser porter par le processus, se faire davantage confiance et avoir confiance davantage en l’équipe. A défaut, les ouvertures sont plus limitées quelque soient la quantité, la diversité. Ce qui maximise l’esprit de cette médecine c’est d’abord la capacité préalable à ouvrir son cœur.

Différencier les approches